29.9.06

dessine moi une mascotte...

vendredi 29 septembre 2006

La mascotte de l'Euro 2008 a enfin été dévoilée au public. Pour ne rien te cacher je l'avais déjà vue. Je ne devrais pas le dire, mais je vais quand même t’expliquer l'histoire de cette mascotte. Nous marchions en Allemagne dans un coin de forêt avant le match contre l'Ukraine, et les deux frères Degen faisaient la tête à la traîne. Je suis allé les voir et je les ai senti peu motivés. Je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais quand même pas les mettre titulaires. Alors en rentrant à l'hôtel, je leur ai proposé de dessiner un peu. C'est la technique qu'utilisait mon copain Bubu avec ses deux gamins. Pour les motiver je leur ai proposé d'imaginer les mascottes de l'Euro 2008. Je leur ai même dit: "Imaginez, si vous gagnez le concours, vous aurez accès à tous les matches gratuitement. Vous n'aurez pas besoin de les regarder à la télé". Ils étaient ravis et ont commencé à dessiner dans leur chambre. La dernière fois que je les avais vu aussi heureux, c’était lorsqu’ils avaient réussi à terminer leur premier Sudoku après 4 heures de réflexion.

Quand nous avons vu les dessins, autant te dire que ni moi, ni Mimi, ni Bubu, ni même Pierre Benoît n'étions convaincus. Les Degen savent aussi bien dessiner que centrer, je te laisse donc imaginer la précision du coup de crayon. C’est là que Ludo, jamais à court d'idées stupides, a lancé aux deux jumeaux: «Et si vous faisiez un auto portrait en guise de mascotte ? Avec vos têtes de clowns, vous êtes les clients parfaits !». Heureusement, les Degen n’ont pas compris la deuxième phrase car ils étaient en train d’essayer de comprendre la première. Après quelques secondes, les Degen ont trouvé l’idée géniale et se sont remis à dessiner... Le résultat, tu l’as devant tes yeux...

22.9.06

ASF: Association Suisse des Fainéants

vendredi 22 septembre 2006

Suite au flop économique de nos deux rencontres contre le Venezuela et le Costa Rica (merci Pierrot !), l’ASF a organisé un match de gala contre le Brésil. Le rendez-vous est fixé au 15 novembre à Bâle. Pour ce match, l’ASF a fait grimper les prix pour ramasser le maximum d'argent. Il faut dire que les collaborateurs du bureau de Berne coûtent chers. Ils sont tellement lents et incompétents que l'autre jour, ils étaient 3 pour changer une ampoule ! Le bureau de l’ASF a d’ailleurs été baptisé le «palais du sommeil». Il ne faut jamais essayer de les joindre entre 9 h et 11 h car ils lisent le journal, ni entre 14 h et 15 h car ils sont en pleine sieste; et après 15 heures, soit ils sont déjà rentrés à la maison soit ils prennent l’apéro. Comme dirait Coluche, à l’ASF, les collaborateurs qui arrivent en retard croisent ceux qui partent en avance ! Le bureau de Peter Gilliéron, notre secrétaire général au nez rouge, on l’appelle «la cave», tant la collection de bouteilles amassées derrière son bureau est impressionnante. L’été il est même obligé de descendre la climatisation à 12 degrés afin de ne pas réchauffer ses bouteilles de Goron. Je ne te dis pas combien ça coûte en électricité. Bref, à ce rythme-là, pas étonnant qu’on soit dans les chiffres rouges et qu’on me demande d’aller vendre les vieilles écharpes «Euro 2004» et «World Cup 2006» au marché aux puces de Santis tous les samedis matins.

15.9.06

un après-midi à Lausanne

vendredi 15 septembre 2006

A la demande de Stéphane Chapuisat, je suis venu à Lausanne pour LS-Chiasso. L'après-midi, j'en ai profité pour amener ma femme sur les bords du Lac Léman. Elle adore les mouettes. Et ça tombait bien, c'était notre 11'000ème jour de vie commune. Je lui ai donc offert une assiette de filet de perches sur un bateau de la CGN. Nous avons embarqué à Ouchy en direction de Montreux. Le problème c'est qu'à Cully, elle était déjà malade comme un chien, on a donc dû descendre à terre. Le point commun entre ma femme et Steve Ravussin, c'est qu'ils n'arrivent jamais à bon port.

Finalement j'étais bien content d'être à Cully parce que lors de notre dernier voyage à Montreux, nous sommes allés au casino et nous avons tout perdu. Elle 30 francs, moi 20 (je suis moins flambeur que ma femme). Le casino, c'est vraiment trop cher. Alors si c'est pour manger du cervelas durant le reste du séjour, autant ne pas aller perdre bêtement le budget des vacances au casino. Je préfère mon club de jass en Thurgovie: à 50 centimes la partie, je risque moins.

13.9.06

les grosses têtes à Berlin

mercredi 13 septembre 2006

Je rentre de Berlin où j'ai suivi le séminaire FIFA des entraîneurs. Entraîneurs c'est beaucoup dire, il y avait Raymond Domenech. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier, mais lui franchement, je ne le porte pas dans mon coeur. Et quand il faisait ses théories en plissant les sourcils, je l'aurais confondu avec Elisabeth Tessier lisant l'horoscope chez les raëliens. Mais bon, faut quand même reconnaître que c'est grâce à lui qu'on n'a pas pris 3 déculottées lors de nos derniers matches contre la France. C'est vite vu, avec le contingent qu'il avait à sa disposition, même Alain Geiger aurait été capable de faire produire du jeu à cette équipe. Raymond, non. Ah si seulement Frei pensait avec sa tête et ne jouait pas avec ses mains, Djourou nous aurait emmené au paradis ce jour-là.

Comme j'en avais marre d'écouter les théories de Raymond et des autres docteurs, j'ai quitté Berlin pour rendre visite à mes joueurs adorés : Spycher et Huggeli, qui habitent en collocation à Francfort. L'appart est bien situé, par contre la décoration n'est pas à mon goût : les posters de George Bregy, Heinz Hermann et Andy Egli sur les murs, le coucou à l'entrée, le banc de coin à la cuisine sans oublier la fontaine artificielle au milieu du salon, bref, c'est Disneyland à la mode zurichoise. Avec ses oreilles décollées et sa tête de Junior F, Spycher me fait d'ailleurs penser à Mickey Mouse ! On a fini la soirée à jouer à la Playstation, mais Huggeli a boudé quand il s'est rendu compte qu'il n'était pas sélectionné avec la Nati à la Coupe du Monde.

8.9.06

Strellette il a marqué

jeudi 7 septembre 2006

SUISSE - COSTA RICA 2-0 (Streller, Frei)

Bon, je vais tout de même parler du but de Strellette car cet événement rarissime a presque fait la une de tous les journaux suisses. Un but de Strellette c’est comme une journée sans grève en France, ça se fête ! Strellette était vraiment excité après le match. Il sautait sur place dans le vestiaire et il a fini par crier : «Tournée générale ! C’est moi qui régale !» Quelques instants plus tard, il est revenu tout sourire avec une caisse de Rivella rouge. Là, tous les Romands ont tiré la gueule, Ludo en particulier. Spycher a pris la parole pour défendre son camarade : «Mais c’est très bon le Rivella ! Vous les Welsch, toujours picoler jamais travailler !» Ludo est devenu tout rouge et a voulu lui jeter ses chaussettes sales à la figure. On l’a retenu de justesse en criant «Non non Ludo, ça c’est toxique !». Spycher l'a échappé belle. Finalement le calme est revenu, on a tous trinqué à la santé de Strellette qui en avait les larmes aux yeux.

7.9.06

silence, on joue

jeudi 7 septembre 2006

SUISSE - COSTA RICA 2-0 (Streller, Frei)
Si Genève est la ville parfaite pour organiser le Salon de l’Auto ou pour accueillir le Roi Fahd, je préfère Berne ou Zurich pour les matches de foot. A moins de jouer le Brésil ou l’Italie, on ne remplira jamais la cuvette de la Praille. Et quelle ambiance d’enterrement ! On se serait cru à Buckingham Palace lorsque la reine mère prend le thé. Pas un bruit, rien. Le stade était d’ailleurs tellement vide que j’entendais mon écho quand j’hurlais sur Degen afin qu’il arrête de monter sur chaque action.

Le speaker a quand même réussi à annoncer 12'000 spectateurs, un mirage ou un excès d’absinthe. En tout cas si tu enlèves les 4'000 spectateurs fruits de l’imagination du speaker, les 3'000 places occupées par les sponsors et les 2'000 juniors invités par l’ASF, tu arrives tout juste à 3'000 spectateurs payants… En gros, je ne sais même pas si ça couvre les frais de téléphone de Pierre Benoît au Costa Rica pour organiser ce match !

4.9.06

une parodie de football

lundi 4 septembre 2006

SUISSE - VENEZUELA 1-0 (Frei)

A 643 jours de l’Euro 2008, la route est encore longue. Samedi après-midi, la rencontre a été mauvaise, très mauvaise. La dernière fois qu’on s’est autant ennuyé au Stade Saint-Jacques, c’était au concert de Simon & Garfunkel en 2004. Quel ennui ce match, je te raconte pas. Il y a même un journaliste du Blick qui a tenté de se tailler les veines avec son accréditation. Même Mimi, d’habitude si agité, était amorphe sur le banc de touche, comme groggy après un coup de boule de Zizou.

Strellette a tout raté. Même seul à 2 mètres de la cage, il a trouvé le moyen de tirer sur le gardien. On a décortiqué le ralenti sous tous les angles avec Mimi, on est venu à la conclusion qu’on allait se cotiser pour lui offrir le livre «Le football pour les nuls». On pourrait également lui offrir un lavage de cerveau pour qu’il oublie Suisse-Ukraine, mais le dernier à qui on a offert ce genre de traitement, c’est Stéphane Henchoz après sa bourde à Suisse-Slovénie, et quand tu vois le résultat tu te dis que les médecins auraient dû souffler dans le ballon avant de commencer l'opération.

1.9.06

SOS stade vide

vendredi 1er septembre 2006

Pierre Benoît était complètement paniqué ce matin : seulement 1500 places ont été vendues pour notre match contre le Venezuela !

Saint-Jacques étant trop grand, on a pensé disputer le match dans le stade de Liestal. Le problème à Liestal, c’est qu’il n’y a pas de tribunes derrière les goals et avec les frappes de Wicky dans les nuages, on aurait perdu trop de ballons. Alors on a décidé de bizuter les 3 bleus Regazzoni, Inler et von Bergen, de les peindre en rouge et de les envoyer à travers Bâle pour vendre des billets à moitié prix. Opération ratée, ils ont vendu 7 tickets… Même au Noël turc organisé par Hakan, les billets de tombola ont plus de succès !


On était tous assis en rond à trouver une idée lorsque Ludo a lâché : «Et si on jouait le match à poil ? ça attirerait le public féminin.» Bonne idée mais sans Johann Djourou, on aurait été vraiment ridicules.