Après avoir reçu le Sport Award de meilleur entraîneur suisse de l'année, me voilà élu «Suisse de l'année» ! Ca fait beaucoup, presque trop, je vais commencer à rougir. Mon année 2006 a été certes extraordinaire, mais je ne m'attendais pas à un tel plébiscite. D'un autre côté, quand je vois la liste des nominés pour cette récompense, je ne suis pas vraiment étonné... Je dirais même que ça ne le valorise pas non plus. Lauriane Gilliéron ou Dick Marty… Autant remettre le titre de «Mister Schweiz» à Ludovic Magnin ! Comme Federer n'était pas nominé - il a été sacré en 2003 et on ne peut gagner ce titre qu'une fois - la voie était libre... A ce propos, il faut être très suisse pour inventer un règlement pareil. A croire que c'est Edmond Isoz - le fameux inventeur de la barre qui a pourri le championnat suisse pendant plus de dix ans - qui l'a écrit !
Bref, je me réjouis désormais de la reprise de la Super League. Cette succession de cérémonies, de fêtes et de dîners en costard m'a déjà retourné le ventre, ça va bientôt mettre en péril mon couple (ma femme en a marre de faire le pot de fleurs !) et mon poste de sélectionneur : difficile en effet de penser au foot ces temps-ci. Quand tu passes tes soirées à discuter de maquillage avec la Gilliéron ou à écouter Claude Nobs te narrer ses soirées folles dans son jacuzzi avec Elton John et George Michael, forcément, il est difficile de se concentrer sur le ballon rond et l'Euro 2008 ! Je l'ai donc promis à ma femme : fini ces soirées de gala ! Dès la semaine prochaine, retour dans notre havre de paix avec notre chien Marius et on rattrapera le temps perdu, soit sept épisodes de Derrick !