27.12.06

Mon Noël et mon Nouvel-An...

Ah les fêtes, j’adore cette période de l’année. C’est l’occasion de se réunir en famille, d’écouter les poèmes des enfants et de partager un moment convivial autour de la dinde (je parle du plat, pas de ma femme).

Je suis d'autant plus content que cette année je ne me suis pas compliqué – ni ruiné – pour les cadeaux. L’ASF avait tellement d’objets invendus ou inutilisés de la dernière Coupe du Monde que j’ai pu en offrir à toute la famille. Mes petits-enfants étaient aux anges lorsqu’ils ont reçu le chapeau Carlsberg et le drapeau en plastique du Crédit Suisse, par contre ma femme s’est un peu vexée quand je lui ai offert l’écharpe de Suisse – Togo.


Ce que je préfère à Noël, c’est la messe de minuit. J’aime vraiment me retrouver en famille le soir du 24 décembre. Nous allons chaque année à la petite église du village pour se recueillir et oublier les malheurs du quotidien, les images tristes que nous voyons chaque jour à la télé : les boulettes de Zubi, les centres de Degen, les penalties de Strellette, les débordements de Ludo, les passes de Cabanas, les dribbles de Wicky…


Quant à Nouvel-An, nous sommes invités au chalet de Bubu à Grimentz, Mimi sera également présent. Pierre Benoît, lui, ne pourra pas venir : il participe chaque année au bal masqué des sapeurs pompiers de son village. Après la soirée «Freddie Mercury» en 2005, le thème en 2006 est «YMCA».


En tout cas, je me réjouis de passer le 31 avec mes amis Bubu et Mimi. Après une année aussi riche que celle nous venons de passer, nous aurons des centaines de souvenirs et d’anecdotes à nous raconter autour du «caquelon des copains», comme on l'appelle. Et on finira la soirée par le traditionnel karaoké de Mimi. Quelle imitation nous a-t-il préparée ? Je t'en parlerai après Nouvel-An !

19.12.06

Sports Awards 2006 : Noël avant l’heure

Comme tu le sais, j’étais aux Sports Awards samedi soir. J’aime bien ces cérémonies, c’est divertissant et ça me change des soirées Derrick à la maison. En plus c’est pratique parce que ce n’est pas loin de chez moi et ça commence à 20h10, nous avons donc pu profiter de notre Voie 7 avec ma femme et évité de payer le train. Ensuite il y a toujours un buffet très copieux après la cérémonie, c’est l’occasion de boire du champagne et de manger du saumon. Pour ma femme et moi qui nous contentons d’habitude de Freixenet et de stick de poissons Findus, c’était Noël avant l’heure.

Ce fut vraiment une belle soirée. J’ai gagné le prix de l’entraîneur suisse de l’année pour la deuxième fois consécutive. Je suis évidemment très heureux d’avoir été récompensé par le public et les spécialistes. Le seul problème, c’est que je n’ai plus de place sur mon étagère : entre mes verres en étain de champion de jass, ma coupe inter-cantonale de hornuss gagnée à Unterwald, mon certificat Jean-Louis du Comptoir Suisse et les trophées de ma femme (elle a gagné trois fois le prix de la plus belle guirlande d’oignons de la foire de Berne), je ne sais pas où mettre ce Sports Award 2006. Quoique sur notre cheminée, entre la miniature du Cervin, l’horloge en coquillages et les écureuils empaillés, il ira très bien.

Cerise sur le gâteau, l’équipe suisse de foot, unser Nati, a remporté le titre de meilleure équipe 2006. Quand tu vois les résultats de nos équipes de ski et de tennis, ce n’était pas une grande surprise… A l’heure de monter sur scène, on ne savait pas qui de moi, Mimi ou Zubi allait faire le discours. Quand Jörg Stiel nous a remis le prix, Zubi nous a lancé d’un ton sec : «Ecoutez j’y vais, laissez-moi faire le speech ! Köbi t’y as déjà eu droit ce soir et toi Mimi tu parles suisse allemand comme tu chantes du Johnny Hallyday, alors j’y vais !» Zubi ne croule pas sous les demandes d’interviews en Angleterre, alors on lui a laissé ce plaisir… Mimi et moi étions nerveux pendant son discours, on avait évidemment peur qu’il nous fasse une boulette, comme il en a l’habitude. Mais Zubi n’a pas merdé, il n’a pas critiqué le Blick ni demandé à un club suisse de l’engager à n’importe quel prix… Il s’est contenté de répéter le discours que lui a préparé Pierre Benoît durant ces trois dernières semaines. Ah ce Pierre Benoît, il n’y a vraiment aucun risque qu’il quitte l'ASF pour se faire engager par le service de presse des Nations Unies : vu qu’il lui faut trois semaines pour préparer le speech d’un joueur de foot pour les Sports Awards, Kofi Annan serait toujours en train d’attendre le premier paragraphe de son discours d’adieu !

10.12.06

Lucien Favre 2 - Gabet Chapuisat 1

Samedi, j'ai suivi le choc au sommet de la Super League entre le FC Zurich et le FC Sion. Bon, un choc devant 11'600 spectateurs et des milliers sièges vides, je ne sais pas si on peut appeler ça un choc. Il faisait certes très froid au Hardturm mais quand même, l'affluence n'était pas à la hauteur de l'affiche, surtout pour le dernier match du président Hotz.

Les retrouvailles entre Lucien Favre et Gabet Chapuisat avaient alimenté la presse de boulevard avant ce match. Malheureusement pour le Blick et Le Matin, il n'y a eu ni coup de boule à la Zizou, ni crachat à la Frei entre les deux hommes. A bientôt 60 ans, Gabet s'est un peu calmé. Il y a encore 10 ans, il aurait sifflé une caisse de blanc en montant sur Zurich et se serait jeté sur Lucien Favre les deux pieds en avant au premier regard ! Histoire de l'envoyer définitivement en chaise roulante, après sa tentative à moitié réussie du 13 septembre 1985... Mais samedi, Gabet était d'un calme olympien et très fair-play. A croire que Constantin l'avait fait piquer par le médecin de l'équipe. Je crois surtout qu'il vit sa nomination à Sion comme une victoire et qu'il prend un réel plaisir à coacher les Valaisans, ça se voit en tout cas.

Zurich a donc gagné 2-1 et prend le large au classement. Force est de constater que le deuxième tour risque d'être aussi intéressant que le championnat de France ou que Suisse - Ukraine... Qu'est-ce que j'ai retenu de ce match ? Zurich est une très belle équipe et Xavier Margairaz sera sûrement notre futur meneur de jeu. Il a du talent, de la fougue... et il sait marquer ! Au contraire de Cabanas... Quant aux joueurs du FC Sion, ils font encore beaucoup trop d'erreurs de jeunesse, normal pour des fillettes me diras-tu. Quand on mène 1-0 avec un joueur de plus sur la pelouse, il faut vraiment être maladroit, inexpérimenté ou les deux pour laisser échapper le match. Ou alors simplement avoir l'arbitre contre soi. Mon ami Lulu ne m'en voudra pas, mais il faut reconnaître que Monsieur Circhetta a, à lui seul, inversé la tendance du match. Oui, le jeu de Zurich était supérieur, mais quelle honte cet arbitrage de cour d'école.

Maintenant j'ai quand même peur pour le pauvre Ahoueya… Faut être sourd des deux oreilles pour ne pas avoir entendu le coup de sifflet. Et connaissant Constantin, il ne va pas lui pardonner son deuxième carton jaune et va très certainement lui réserver le traditionnel «Châtiment de La Bâtiaz» (du nom du Château de Martigny) dès son retour en Valais : une amende, un gage et une humiliation. L'amende sera son salaire mensuel, le gage de bosser une semaine sur l'un de ses chantiers et l'humiliation de chanter «Le vieux pont de bois» de Paul Mac Bonvin sur la tour du Château avec pour seul habit le maillot d'Yvan Quentin ! Crois moi qu’à cette époque de l’année, tu as de quoi rentrer les pieds gelés avec une belle bronchite…

5.12.06

Après les vacances, les questions...

Je suis de retour ami lecteur ! Pardon pour mon silence, je me suis octroyé dix jours de vacances à Reckingen avec ma femme et mon chien Marius. Comme chaque année, nous avons loué l’appartement d’un ami à Reckingen, un petit studio de 30 mètres carré qui me plaît beaucoup. Ma femme trouve qu’on est un peu à l’étroit mais pour moi ça va très bien, il faut savoir se contenter de peu, j’en ai l’habitude avec la Nati.

Ma femme se plaint aussi parce que nous prenons toujours nos vacances annuelles fin novembre, je reconnais que ce n’est pas la meilleure saison pour partir : il n’y a pas de neige, pas de soleil et souvent la grisaille... Par contre au niveau des prix, c’est imbattable. Je ne prends jamais mes vacances en août, durant les Fêtes ou en février, c'est vraiment de l'arnaque... Et Reckingen en novembre, même sans neige et sans soleil, ça gagne à être connu : les deux magasins d’habits de la station font leurs soldes annuelles et il n’y a pas besoin de se battre avec d’autres clients pour profiter des produits à 50% de la Migros. Bref, Reckingen en novembre, c’est mon petit coin de paradis, ce n’est pas pour rien que j’y vais depuis 35 ans... Je ne comprends pas tous ces gens qui préfèrent partir à Majorque, en Thaïlande ou en Martinique alors qu’on est si bien en Suisse, près de nos montagnes et de nos Migros.

Bon, je vais quand même te parler de football et des joueurs suisses à l'étranger. Comme tu le sais ça ne va pas bien pour eux. Les seuls mercenaires qui jouent et qui brillent sont Grichting, Barnetta, Frei (et encore...), N’Kufo et Celestini. Wicky et Spycher jouent aussi mais ça fait longtemps qu’ils ne brillent plus…
Quand je réalise que deux des cinq joueurs que je viens de citer ne sont pas dans la Nati, je me pose des questions. Vu nos problèmes offensifs, j’hésite de plus en plus à sélectionner Blaise N’Kufo. Le problème avec Blaise, c’est qu’il filait des complexes à tous les joueurs sous la douche... Et un Vogel qui joue complexé, c'est pas bon pour l'équipe. Müller a l'habitude à Lyon, mais Vogel lui ne passe pas le cap, ça le bloque. Alors j’ai préféré éviter les conflits et ne pas sélectionner N'Kufo.

Quant à Celestini, il flambe avec Getafe en ce moment, mais malheureusement il est en mauvais terme avec la moitié de l’équipe : quand il était capitaine de l’OM, il a pris tellement la grosse tête que même Frei, Vonlanthen et Yakin passaient pour des modestes à côté. Bref, N'Kufo et Celestini ce sont deux solutions difficilement envisageables ou alors il va falloir que Mimi refasse de la psychologie dans le vestiaire. Quoi ? Tu ne connais pas la psychologie de Mimi ? Faudra que je te raconte ça à l'occase...