20.2.07

Un après-midi à la Maladière…

Comme tu l’as vu dans les journaux, j’étais à Neuchâtel dimanche après-midi pour l’inauguration de la nouvelle «Miniladière», comme l’a surnommé ironiquement Ludo (tu le connais, il est diplômé à l'école du rire). Gilbert Facchinetti avait mis les petits plats dans les grands pour cette journée historique, il paraît même qu’il avait fait laver son costume trois pièces au pressing pour l’occasion, c’est dire. Parmi les «personnalités» présentes, il y avait notamment Sepp Blatter, Samuel Schmid et... Cindy, la «chanteuse à 3 neurones» (c’est un autre surnom trouvé par Ludo…). Je ne vais pas me moquer, ma femme en est fan. Cuche et Barbezat étaient également invités. Eux je ne les connaissais pas, on m’a dit que c’était des comiques suisses romands, c’est peut-être pour ça qu’ils ne faisaient rire personne. Il y avait aussi Didier Cuche avec sa médaille autour du cou et sa casquette Ovomaltine. Lorsque j’ai voulu le féliciter il a éclaté en sanglots, c’est là que j’ai compris qu’il était encore plus émotif que Strellette.

Avant la rencontre, un apéro était organisé dans une salle flambant neuve. Je ne suis pas une personne difficile mais je dois dire que le vin blanc neuchâtelois qu’ils servaient était imbuvable, j'ai entendu dire que c’était des bouteilles datant des années Gilbert Gress que Facchinetti aurait trouvées par hasard dans l’ancienne Maladière ! Heureusement pour moi et les autres invités, ils servaient également de la Carlsberg à l’apéro. J’ai donc fait honneur à mon sponsor en buvant un pack de 12 à moi tout seul, j’avais très soif et en plus c’était offert. Le revers de la médaille, c’est que je ne tenais plus dans la tribune officielle. J’avais besoin d’aller aux toilettes toutes les quinze minutes… Bref, à la cinquième fois que je me suis levé pour aller au petit coin, mon voisin Sepp Blatter m’a allumé en me disant que j’avais la vessie d’une mouche. Je lui ai rétorqué : «J'ai peut-être la vessie d’une mouche, mais toi, tu as le QI d’une huître !» Tu aurais dû le voir le Blatter, il est devenu tout rouge dans son costume noir et s’est mis à gesticuler dans tous les sens, on aurait dit la mascotte de Neuchâtel Xamax en train de fêter un but !

15.2.07

Café des Sports : bravo Mimi !

Supporter de l'équipe de Suisse, je suis aussi supporter de mon ami Mimi ! Alors j'ai regardé le «Café des Sports» sur la télévision suisse romande hier soir, l’émission de Nicolas Burgy.

Ben il faut reconnaître qu'il s'en est bien sorti le Mimi ! Faut également constater qu'avec le casting qu'il y avait sur le plateau, ce n'était pas très difficile. Délétroz, je ne le connaissais pas celui-là, je savais qu'il racontait beaucoup de conneries à la radio, mais je n'avais pas de visage sur son nom, il ne m'a jamais vraiment marqué. Bref, avec son grain de peau de bibliothécaire, sa chemise PKZ rouge Zysiadis et ses airs de premiers de classe, aucune chance de faire peur à Mimi ! Ce d'autant que ses arguments sont aussi riches qu'un sandwich au jambon des CFF ! Il s'étonnait que nos joueurs ne soient pas motivés à jouer contre l'Allemagne. Il n'a pas compris que l'équipe de Suisse d'aujourd'hui, ce n'est plus le club d'amateurs de Jeandupeux qui jouait le dimanche matin à 10h pour le compte du championnat de Suisse ! Djourou et Senderos jouent trois fois par jour avec Henry, Müller a pris son 100ème petit pont de Juninho en 5 contre 2 à l'entraînement dimanche alors que Frei a planté deux goals au Bayern récemment. Et l'autre débile voudrait qu'ils soient motivés comme des juniors F qui voient Zidane en jouant l'Allemagne un mercredi soir pourri du mois de février…

Bref passons. Il y avait Gilbert Gress aussi. Lui franchement il me fera toujours rire. Il a fini par ranger son manteau de fourrure qu'il étrennait sur les terrains de foot dans les années 80 avec Xamax, par contre les lunettes et son brushing des années soixante, il les porte encore. Le tout assorti à une cravate mauve de Suisse allemand déguisé en marié, t'imagines le tableau. Largement de quoi s'accorder aux nappes de plastique à carreaux du plateau. Mon ami Gilbert, qui me faisait encore des théories il y a trois semaines, a été sélectionneur d'une des plus mauvaises équipes suisses de l'histoire, et il arrive encore à faire le docteur. C'est le seul sélectionneur de l'histoire qui a fait jouer un mauvais latéral du championnat de Suisse ailier gauche avec la Nati, je parle bien sûr de Jeanneret. Comme à l'accoutumée, il nous a même ressassé des anecdotes du Xamax des années 80. Il ne manquait plus que Gilbert Facchinetti pour verser sa larme et Heinz Hermann pour lui offrir un maillot. Mais qu'est-ce qu'il est lourd le Gilbert ! J'essaie de lui expliquer en vain que depuis 1970 et son arrivée à Strasbourg, le foot a changé, et que depuis 20 ans il est passé par au moins 10 clubs sans le moindre succès, mais il arrive toujours à la ramener, incroyable !

Mais le pire de tout, c'était encore von Burg. Alors que Mimi avait fait la différence depuis la cinquième minute, alors que l'on menait 3 - 0 facile, il entre à la 88ème, met deux auto-goals, tacle son propre gardien et provoque un penalty… «Si l'équipe de Suisse ne gagne pas l'Euro mais qu'elle aura fait rêver le peuple suisse et soulever le pays, elle aura quand même quelque part gagné l'Euro». Non mais je me crève à fixer des objectifs incroyables à mon équipe pour qu'un âne censé me soutenir sur un plateau de télé refasse une théorie plus suisse que suisse et que l'on retombe dans nos plus sombres travers.

Bref, moi je veux gagner l'Euro et je le dis haut et fort. Il n'y a qu'en se fixant cet objectif que l'on peut espérer y arriver, n'en déplaise à Pascale Blattner et Jean-François Develey, duo improbable mais complice dimanche dernier, qui auront fini de convaincre Michel Platini de leur pessimisme et de leur maladresse.

9.2.07

Retour sur un naufrage…

ALLEMAGNE - SUISSE 3-1 (2-0)


Le seul point positif de la soirée, c’est que j’ai évité de payer la fondue à toute l’équipe… Pour le reste, ce fut un véritable cauchemar. Si nous avions été bons durant les 30 dernières minutes contre le Brésil, nous avons sombré de la première à la dernière minute à Düsseldorf. Une chose est sure : après notre parodie de match face à l’Ukraine, le football suisse ne s’est pas fait une bonne publicité hier soir en Allemagne. Nos mercenaires de Bundesliga ne devront pas s’étonner s’ils cirent le banc ce week-end…


En raison du forfait de Müller (à force de se faire tourner autour à Troyes dimanche dernier, il avait attrapé un torticolis), je me voyais donc obligé de titulariser Grichting dans l'axe. Je savais que le Valaisan n’était pas un rapide (en particulier dans les couloirs d'un stade de foot…) mais il a dépassé toutes mes «espérances» hier soir… Il était tellement en retard sur chaque action qu’on avait l’impression qu’il jouait la précédente. Paul Gascoigne, au lendemain d’une cuite, aurait réussi à le déborder… Je suis même persuadé que sur un 100 mètres, Richard Dürr lui aurait pris 2 secondes mercredi soir !


Les «jeunes loups» m’ont également beaucoup déçu… Behrami est décidemment plus à l’aise chez le coiffeur que sur un terrain. Et que dire de Margairaz ? Lui qui est si brillant avec le FCZ, n’a quasiment pas donné un bon ballon hier soir… Comme à la Coupe du Monde, Yakin n’est pas capable de jouer plus de 50 minutes… Et je ne te parle même pas de Vogel, à force de regarder les matches sur le banc de touche en Espagne, il se met également à les regarder en étant sur le terrain. Tu lui aurais donné un paquet de chips, une bière et une chaise et il aurait pu être comptabilisé comme le 51’334ème spectateur de la LTU Arena…


Mais le plus malheureux hier, ce fut Philipp Degen, pas forcément à cause de son match (très moyen comme à l'accoutumée) mais parce qu’il a pris un coup de pied en plein dans les bijoux de famille. Certes ils n’ont pas le volume de ceux de Djourou, mais la douleur a quand même été terrible pour le pauvre Philipp… En bon camarade, Grichting lui a prêté une de ses coquilles à la mi-temps. Depuis les événements d’Istanbul, Stéphane a en effet toute une panoplie de protections pour l’entrejambes… Il est devenu tellement parano qu’il en met même sous la douche ! Bref, c’est une soirée à oublier sur toute la ligne… Je ne sais plus quoi faire pour redonner confiance à mes joueurs, j’hésite presque à demander à Pierre Benoît de nous re-organiser un match contre le Liechtenstein ou le Venezuela…


Ami lecteur, j'ai la tête remplie de questions et suis en soucis. L'heure est grave et ni Derrick, ni la soupe à la courge de ma femme ne vont me détendre…

7.2.07

Avant Allemagne - Suisse...

Ce soir nous allons tenter de battre nos «amis» allemands, ceux que nous baptisons les «poètes d’outre-Rhin» : si on y arrive, ce sera une première depuis 50 ans ! Mais entre nous, je n’y crois pas trop... J’ai d’ailleurs demandé aux gars d’éviter d’en prendre plus que trois... Si on en prend que deux je paie la fondue et si on en prend qu’un je leur ai promis de les emmener au Carnaval, c'est la période ! Et si on en prend aucun ? Ce n’est pas possible, faut pas déconner ! Avec Coltorti et Benaglio aux buts, Grichting en défense centrale et Degen en latéral, ce n’est footballistiquement pas possible...

Comme tu le sais mes joueurs ne vont pas très bien. Zubi est sur le point de signer à Xamax (oui oui en Challenge League...), Vogel n’a plus joué un match depuis la rencontre amicale contre le Brésil, Gygi joue désormais à Metz (oui oui... en Ligue 2), Wicky et Müller sont indisponibles (ça c’est peut-être une bonne nouvelle...), Spycher est... Spycher, Magnin joue tous les tremblements de terre et Behrami est au chômage technique, le Calcio est suspendu... Bref, la situation est critique. Bien sûr, je peux compter sur les valeurs sures : Frei, Barnetta et Senderos mais voilà, «trois valeurs sures» pour une équipe qui veut devenir championne d’Europe en 2008, c’est une misère !

Et puis évidemment, j'ai toujours ce problème du deuxième attaquant à côté de Frei, c'est la cata... La presse me saoule de nouveau avec N’Kufo qui marque but sur but dans le championnat des Pays-Bas. Ce que les journalistes ne comprennent pas, c'est que Blaise est autant apprécié dans l'équipe qu'une descente de CRS en banlieue parisienne. Même Yakin ne le veut pas dans sa chambre, il préfère dormir tout seul ou avec le responsable des maillots. C'est dû à un mauvais gag la dernière fois que je l'ai convoqué. Ludo avait décidé de le bizuter en remplissant sa soupe de laxatif. Blaise avait passé la sieste sur les toilettes avant d’arriver en retard dans le vestiaire pour l'entraînement, avec une moue significative, et s’est mis à hurler : «Y'en a vraiment ici qui veulent me faire chier !» Ludo s'est roulé par terre tellement il rigolait...

Blaise
a claqué la porte en jetant son short sale à la gueule de Vogel ! Depuis ce jour, Vogel ne veut plus entendre parler de lui. Bref, c'est un malentendu et je pensais en avoir fini avec cette histoire. Mais malheureusement je ne suis pas aidé par le destin. Avec une attaque aussi stérile qu'une cours d'école enfantine, c'est normal que les journalistes reviennent à la charge.

1.2.07

Problèmes techniques...

Désolé ami lecteur, je ne t’ai plus écrit depuis trois semaines, mon chien Marius, ma femme et moi sommes en effet en deuil depuis le 16 janvier : ma machine à écrire a rendu l’âme ! Elle qui m’a été si fidèle pendant 40 ans est définitivement «kaputt», il n’y a plus rien à faire pour la sauver. Sa place est désormais au «cimetière», une pièce de notre maison que j’ai baptisée ainsi et où se trouvent également notre vieux lave linge, la machine à coudre Jura de ma femme et la tondeuse à gazon héritée de mon père. Dès lors, il m’était impossible d’écrire mes chroniques hebdomadaires, tu penses bien.

Il fallait tourner la page et suite à l’insistance de ma femme et de Mimi, je me suis décidé à casser ma tirelire et à acheter un ordinateur portable. Tout d’abord, il m’a fallu trouver l’ordinateur de mes rêves. J’ai déjà été très surpris de constater qu’il n’existait pas d’ordinateur portable M-budget… ni chez Otto le soldeur ! Finalement, j’ai trouvé mon bonheur chez InterDiscount : un magnifique PC Acer soldé à 50%. En plus, Windows 98 y est installé gratuitement ; selon Mimi qui s’y connaît bien en informatique, il n’y a rien de mieux sur le marché. Bref, je suis très content de mon achat.

Mimi s’est gentiment proposé à me donner des cours d'informatique (il connaît particulièrement bien le programme Paint), je dois dire qu’il avait une dette morale envers moi : je l’avais initié au lancer du drapeau lors de la Coupe du Monde en Allemagne. Ma foi, il se débrouillait fort bien, en tout cas mieux que Zubi qui n’arrivait jamais à le rattraper...

En tous les cas, heureusement que j'ai Internet pour me divertir un peu. Parce qu'on ne peut pas dire que l'actualité me fasse rêver. Je suis même plutôt inquiet du sort de mes protégés à l'étranger. Si Frei m'a mis du baume au coeur, on ne peut pas dire que le transfert de Vogel et les envies de Magnin soient rassurants. Allez je me laisse un peu de répit au niveau du foot et reviens prochainement te parler de mes plans pour 2007. A vrai dire j'ose à peine te parler des matches amicaux que Pierre Benoît veut organiser... C'est pire que les courses d'école de l'école primaire de Thurgovie...